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Jean-François Bouzereau

Ceci est la reprise d'un texte essentiel de Frank Hatem que l'on peut trouver, plus largement commenté, illustré et analysé, sur son site.

 

I - ORIGINE DE L'UNIVERS, DE L'ENERGIE ET DE L'ETRE A PARTIR DU NEANT

I - 1 - : PRECAUTIONS EPISTEMOLOGIQUES ET FONDEMENTS DE LA LOGIQUE

(ces développements peuvent paraître longs et fastidieux, mais ils sont la condition indispensable d'une véritable compréhension de l'origine de l'univers et de ses dimensions)

I - 1 - a - : Le but de la Science n'est pas le pouvoir, source de guerres, mais la certitude, c'est à dire la paix intérieure et par suite extérieure. Le pouvoir est recherché par besoin de sécurité lorsque la paix n'est pas trouvée. Pour atteindre à la paix, il faut la certitude, et pour atteindre à la certitude, il faut s'interdire toute hypothèse invérifiable. Là est la clef de la bonne science. Une science qui fait des hypothèses de départ ne peut aboutir qu'à la guerre. Les alineas qui suivent font en sorte d'établir la science sur le refus de toute hypothèse invérifiable, et on constatera qu'ils aboutissent à la connaissance ; alors que les sciences hypothétiques (au premier rang desquels se place la Physique, ce dont on s'expliquera) ne peuvent aboutir à des certitudes, et donc se contentent d'être " utilitaristes ", c'est-à-dire d'assurer un pouvoir sur la matière et sur le monde.

I - 1 - b - : Afin d'éviter toute hypothèse, il convient de remarquer que l'univers constitue notre sensation d'être. Cette sensation, le " je-suis ", est la première certitude. Elle contient toutes les autres. Rien ne permet d'affirmer qu'il existe en plus un univers effectif en dehors de cette sensation. Il est donc plus scientifique de ne pas faire l'hypothèse que l'univers est une réalité en soi à expliquer. Pour rester scientifique, il convient donc de chercher non pas à expliquer l'univers mais la sensation d'univers qui contient ce dernier. Si, en expliquant la sensation d'Etre, on parvient aussi à expliquer les sensations d'univers physique tel que nous le connaissons, on concluera que cette attitude épistémologique était la bonne.

I - 1 - c - : En effet, les attitudes contraires (celles qui affirment l'existence effective d'un univers objectif) n'ont, elles, jamais pu rendre compte de l'existence de l'univers et de sa forme. C'est le cas de la Physique dont le principe d'objectivité et de vérification extérieures contiennent la croyance en une réalité absolue indépendante de la sensation d'être, ce qui est pure hypothèse invérifiable. On ne peut vérifier l'existence de quoi que ce soit d'extérieur puisque toute vérification est intérieure à la sensation d'être.

Ceci établit l'idéalisme absolu et le solipsisme comme seules attitudes épistémologiques justes. Le fait qu'elles n'aient généralement jamais abouti à autre chose qu'à des délires ne doit pas les discréditer. Aujourd'hui, elles ont atteint la maturité qui permet de répondre clairement, exhaustivement et, semble-t-il, définitivement, aux grandes questions de la Science sur l'univers et l'homme. Il est facile d'en juger en comparant les résultats.

Le même refus de toute hypothèse interdit de poser la question de l'univers en termes de temps, d'origine dans le temps. Le temps étant synonyme d'univers, il est absurde de chercher une origine historique (genre " big bang ").

La même attitude s'impose si l'on admet que l'univers est une hypothèse en soi, et que la seule certitude est la SENSATION d'un univers. Cet Etre qu'il faut expliquer ne pose problème que dans le PRESENT.

IL N'Y A PAS D'ORIGINE DANS LE PASSE, MAIS UNE CAUSE ETERNELLEMENT PRESENTE

S'il y a quelque chose dans le présent, c'est que sa cause est présente, et c'est dans cette présence qu'il faut l'étudier. Chercher la cause hier est absurde, ce serait le choix de l'hypothétique.

I - 1 - d - : Quelle que soit la question fondamentale qu'on pose, l'origine de l'univers, de l'espace-temps, ou de l'esprit, ou encore celle de l'énergie ou de la matière (tout cela est équivalent), une réponse valide n'est envisageable que dans la mesure où on a préalablement répondu à la question : " pourquoi quelque chose à la place de rien ? ". Il est vain de prendre les questions parcellaires une par une avant d'avoir résolu la question générale.

I - 1 - e - : La façon d'aborder cette question (" pourquoi quelque chose à la place de rien ? ") qui est la seule véritablement importante, conditionne son résultat.

Il n'y a qu'une seule façon légitime de l'aborder, c'est de reconnaître que rien est plus " logique " que " quelque chose ", et de voir là le premier fondement logique. Ou bien on conclut de cette question elle-même que " RIEN " est logique par excellence, et qu'au contraire " quelque chose " (quoi que ce soit, univers, " Dieu ", espace-temps etc.) ne le serait pas, et dans ce cas on s'ouvre à toutes les compréhensions (cela se vérifie absolument), ou bien on ne le reconnaît pas, on craint d'affirmer la supériorité du Néant sur l'Etre, on veut se convaincre qu'être va de soi et que l'existence d'une réalité est première, et dans ce cas on est dans une attitude non plus logique mais déiste qui interdit toute compréhension puisqu'elle rend la question sans objet.

I - 1 - f - : Sans l'éteindre néanmoins. Le seul moyen d'éteindre la question est d'y répondre, non de la fuir en la niant.

Il existe donc une attitude naturellement logique et une attitude en soi non-logique ou anti-logique. Ce constat permet de fonder la Logique elle-même. Ou bien on est dans l'attitude juste face à la question essentielle et dans ce cas, la Logique peut se déployer, ou bien on s'y refuse et la Logique n'a plus de raison d'être.

I - 1 - g - : Le fait de fonder la Logique ou de s'interdire de la fonder est donc d'ordre psychologique. Ce qui ne veut pas dire que le choix soit indifférent ou d'égale valeur. L'attitude déiste est le produit de la peur (la peur de l'évidence que " rien " va de soi alors qu' " être " pose problème), alors que l'attitude logique est le produit du désir de réponse. La première est donc contradictoire avec l'Etre profond, qui se pose toujours la question, alors que la seconde, la seule juste et scientifique, est cohérente avec elle-même. " Etre m'interroge, je me dois donc d'admettre que rien est plus logique que quelque chose ". Le néant est le seul " état " qui ne pose pas question (ce qui le rend " infiniment logique " par définition).

Une fois reconnue cette évidence, il devient possible de travailler sérieusement, et d'aboutir à la solution, ainsi qu'on le démontre dans nos sites. C'est évidemment la seule façon. Toute autre attitude est une impasse, l'histoire de la Philosophie, de la Science et de la Religion l'a assez prouvé, qui, en tournant autour de l'évidence pour essayer d'échapper au néant comme réalité ultime supérieure, s'empêtre dans les tautologies et les sophismes, essayant vainement d'expliquer ce " quelque chose " à partir de " quelque chose ". C'est simplement stupide.

Mais il est normal que le néant fasse peur, puisqu'il est le contraire de la conscience. On préfère évidemment parler de " Dieu " comme absolu de la conscience, c'est plus gratifiant et plus rassurant au départ. Mais en fin de compte, on s'apercevra que c'est l'inverse.

I - 1 - h - : Le scientifique, le rationaliste, le logicien, le chercheur sincère, est tenu de partir du néant comme absolue nécessité de départ (si on part de quelque chose, on n'explique rien), mais également comme point de départ de toute logique, toute autre point de départ posant problème et s'avérant donc anti-logique.

Le fait de chercher à expliquer contient l'affirmation d'un appel à la Logique. On ne peut à la fois vouloir expliquer le réel, et établir par ailleurs le postulat que ce réel existe sans cause, de toute éternité.

On appellera " NECESSITE DU NEANT " ce fait que le néant, seul, va de soi, seule prémisse capable de fonder la Logique.

I - 1 - i - : La nécessité du néant se démontre d'ailleurs de diverses façons (avant même que la Logique se déploie), qu'on n'étudie jamais assez (voir le site sur l'origine de l'univers), et qu'on peut résumer comme suit :

1¡) l'infini ne peut pas être quelque chose, sauf à être délimité. Il s'ensuit que si l'infini est (le tout est nécessairement infini puisque s'il n'est pas infini, il n'est pas tout), il est nul. L'infinité nulle est par définition le néant.

2¡) Il y a forcément un tout, mais ce tout ne peut avoir d'existence réelle que dans l'instant présent. L'univers dans le passé, ou dans l'avenir, ou l'esprit hier, cela ne veut rien dire et ne pose pas problème. Ce qui en pose c'est la sensation d'un tout présent. Ce présent n'a pas de durée, il ne peut être que nul. S'il n'est pas nul il n'est pas exclusivement présent. Ce qui est est donc nul, quoi que ce tout soit.

3¡) Cette seconde remarque établit la supériorité de la Logique sur le déisme, puisque tout Absolu affirmé comme réel serait présent, et donc nul. Dès lors la question du pourquoi devient la question suprême et elle contient en elle-même, comme on l'a dit, la supériorité du Néant sur l'Etre. Seul le néant se justifie de lui-même sans cause, toute autre " réalité " a besoin d'une cause. Donc le néant est non seulement premier, mais il s'impose à toute réalité relative comme son BUT ou sa réalité ultime une fois toute cause éteinte. En l'absence de cause éternelle (dont l'affirmation ne pourrait être qu'arbitraire), le néant s'impose donc.

Ces trois preuves de la nécessité absolue du néant sont incontournable, et ne peuvent être contestées ni logiquement, bien entendu, ni MYSTIQUEMENT, puisque le mysticisme consiste à percevoir l'Absolu donc l'instant présent de l'Etre qui n'a aucune dimension, ni psychologiquement puisque toute sensation, tout sentiment, se ramène à une réaction illusoire dans le temps à une réalité instantanée.

La supériorité du rationnel sur l'irrationnel est patente. Elle n'enlève rien à la valeur de l'expérience mystique, mais au contraire l'explique et la fonde. Elle a des conséquence incalculable sur la psychologie et la spiritualité de celui qui choisit le chemin de la vérité, dont la frayeur sous-tend tous les arguments habituels (conscients ou inconscients) s'opposant au néant, mais dont aucun ne résiste à l'analyse.

Cette supériorité a priori est complétée par une supériorité a posteriori, du fait des fruits qu'elle porte. Seul le rationalisme permt d'expliquer exhaustivement l'origine de l'existence, de l'univers, de la vie et de toutes les lois physiques, et ce à partir du néant le plus absolu. Toutes les autres approches en sont encore à de pitoyables balbutiements où les sempiternels questions sans réponses et préjugés théoriques sans fondement prolongent à l'infini l'agonie de modèles invalides.

L'homme est ainsi fait qu'il préfère la souffrance du questionnement perpétuel à la paix de la certitude, lorsque ces certitudes remettent en cause ses attachements.

I - 1 - j - : Il s'ensuit de tout ce qui vient d'être dit, que toute Mathématique, et avant elle toute Logique, doit être fondée sur ce premier postulat : l'infini est nul. Toute autre affirmation, sans être absolument impensable, suppose l'arbitraire. Il est exclu de fonder la Logique sur l'arbitraire. Le seul postulat non arbitraire est : " il ne peut rien y avoir, même si j'ai l'impression contraire ", autrement dit : la nécessité du néant. C'est de ce paradoxe que la Science peut naître. Dire : " il y a quelque chose, c'est ainsi et il n'y a pas à envisager son absence ", est contradictoire même avec la sensation du " je suis " : en effet, nous ne ressentirions pas le " je-suis " s'il allait de soi. Ressentir " je suis ", c'est s'opposer au non-être.

I - 1 - k - : Puisqu'il y a " je suis ", impression contraire au néant, il conviendra simplement d'expliquer pourquoi le néant est une impression contraire, ce qui est fait dans la suite de ce texte.

I - 1 - l - : Cette remarque permet de conclure au BUT de l'être, si être il y a. Le néant n'a pas besoin de cause, donc toute autre chose ayant besoin d'entretenir sa cause à chaque instant replongera dans le néant dès que cette cause, résistance au néant, s'interrompra. Le but absolu de toute chose est donc bien le néant, c'est la limite vers laquelle cela tend à l'infini. Le but de l'être, quel que soit cet être, c'est le néant. Le néant est LA nécessité absolue, la seule à ne souffrir aucune justification.

I - 1 - m - : Il s'ensuit que si l'Etre est, comme il n'est pas le but, il ne peut qu'être le moyen de cette nécessité. Il ne peut ni être une autre nécessité, ni être le moyen d'une autre nécessité car il n'y en a pas (toute autre réalité que le néant est forcément le fait d'une cause et n'est donc pas une nécessité en soi) . Bien entendu, le moyen (l'Etre), est nécessaire au but. Mais ce n'est pas la nécessité de base. Il y a, de même, d'autres nécessités subalternes qui permettront l'Etre.

I - 1 - n - : Il est donc pertinent de distinguer plusieurs niveaux de nécessité. La nécessité absolue est le But absolu, il n'a pas de cause. Tout le reste est le moyen de ce but et constitue donc des nécessités relatives au But tout d'abord, les unes aux autres ensuite.

Le fait que l'Etre soit une nécessité subalterne est difficile à accepter par l'Etre lui-même qui veut toujours supposer la supériorité de l'Etre sur le non-Etre, ce qui est la source de toutes les confusions. Le fait que l'Etre est le moyen du Néant se vérifiera ultérieurement.

I - 2 - : CAUSE ORIGINELLE DE L'ETRE DE LA CONSCIENCE, ET DES " DIMENSIONS " DE L'UNIVERS

I - 2 - a - : Ayant établi que l'infini est forcément nul, on est évidemment fondé à s'interroger sur la raison pour laquelle il apparaît matériel, spirituel, temporel. En un mot, pourquoi " je suis ", puisque visiblement " je suis " contient toutes les sensations et donc l'univers. Pour comprendre cela, et répondre à la question "pourquoi quelque chose à la place de rien", il faut comparer ce Néant qui devrait être à l'Etre qui semble être.

I - 2 - b - : Pour faciliter la compréhension, on peut dire d'ores et déjà que la conclusion sera la raison pour laquelle L'IMPRESSION DE L'ETRE EST NECESSAIRE A LA REALITE DU NEANT, et non la raison pour laquelle il y aurait quelque chose à la place de rien, puisqu'on n'est jamais sorti du " rien ". Le tout, y compris l'illusion, reste nul. Il n'y a pas " quelque chose " à proprement parler, il n'y a qu'un processus d'illusion indispensable à la nullité du Néant qui seul est véritablement. Pour l'instant c'est certainement difficile à cerner, mais cela s'éclairciera petit à petit.

I - 2 - c - : Cherchant à définir l'être, tous les yogis arrivent à la même conclusion : il est un point nul, sans volume ni attributs, se sentant situé au centre de l'infini qu'en fait il contient. On constate donc que le sentiment d'être est bien le contraire du néant : l'être est une opposition entre zéro (centre) et infini ("extérieur") alors que le néant est leur UNITE : une nullité infinie, ou l'infinité nulle. La question " pourquoi quelque chose à la place de rien " devient alors : " pourquoi deux principes (zéro et infini) qui devraient être unis (ce serait le néant) sont apparemment séparés (c'est l'être) ".

I - 2 - d - : Qu'est-ce donc qui sépare zéro et infini ? La réponse est contenue dans ce qui a déjà été dit : on sait que l'infini, en tant qu'absolu, est nul, irrévocablement. Mais rien ne dit que la nullité, en tant que principe, soit infinie. Tandis qu'il est inconcevable que l'infini soit non nul, il est tout à fait concevable que la nullité ne soit pas infinie. C'est ce qui distingue la nullité de l'infinité, qui les empêche d'être unis (le néant nécessiterait pourtant cette unité, mais n'oublions pas que c'est un but, non une origine).

I - 2 - e - : On s'apercevra que toute l'illusion de l'Etre, c'est-à-dire l'univers, est la manifestation du fait que la nullité n'est pas forcément infinie : chaque univers (l'Etre en perçoit une infinité, tous différents - voir plus loin pourquoi) est une sélection dans l'infinité des possibles, et cette sélection est la nullité s'appliquant à une part plus ou moins grande de ces possibles.

En quelque sorte, mais tout cela se comprend beaucoup mieux par l'intuition qu'avec des mots, la nullité peut " s'appliquer à toutes les valeurs ", comme si la nullité pouvait varier d'une nullité nulle à une nullité infinie. C'est effectivement ce qui se passe, et c'est bien normal puisque rien n'impose à la nullité de s'appliquer au tout plutôt qu'à quelque chose ou à quoi que ce soit. Cette expression " s'appliquer à " n'est d'ailleurs pas très juste. En effet, elle ne s'applique à rien, mais c'est son application elle-même, le fait que son principe soit effectif et non une simple vue de l'esprit, car il est effectif en soi indépendamment de tout esprit, qui manifeste une espèce de " non-nullité " qui limite la nullité et engendre donc les apparences.

I - 2 - f - : L'infini est un absolu. La nullité n'en est pas un. Il est néanmoins nécessaire que cette dernière rejoigne l'infini afin que le néant soit, infiniment nul, d'où l'évolution. On peut croire que l'évolution est un accroissement perpétuel, c'est une illusion qui s'explique fort bien, mais la réalité est que c'est une nihilisation progressive.

L'accroissement apparent est dû à l'intégration de l'infini dans le zéro, et du point de vue du zéro, donc, il y a progression. Mais en fait, c'est une concentration perpétuelle de l'infini qui se manifeste par une disparition progressive de l' " égo " au fur et à mesure de l'évolution. On est infini lorsqu'on atteint à la nullité infinie. L'évolution est donc un sentiment de libération progressive : en tant que minéral on est très prisonnier, mais petit à petit cette prison devient de plus en plus subtile, l'univers extérieur se " nihilise ", et quand on atteint la nature humaine, on s'aperçoit que le monde est beaucoup moins contraignant. Au-delà de l'homme, la matière devient encore de plus en plus subtile et l'égo de plus en plus ténu. La nullité s'applique à une part de plus en plus importante du Tout.

I - 2 - g - : En d'autres termes, par rapport à l'infinité qui est un principe absolu, la nullité (également nécessaire au néant) est un principe relatif : le zéro n'est pas forcément tout. Qu'il soit plus ou moins " tout " dépend de certaines conditions. D'ailleurs, on exhibe facilement un exemple montrant que le zéro n'est pas absolu : c'est la sensation d'être. Présentement, il n'y a pas zéro sensation d'être (même si c'est pure illusion). Il est donc clair qu'au moins dans ce cas, le principe de nullité ne s'applique pas.

1 - 2 - h - : Cela dit, ce constat n'est pas une cause. La vraie cause, c'est que pour que la nullité soit effective, elle a besoin de la condition impérieuse que le principe de "tout" lui soit "extérieur", "autre". Un principe de nullité qui contiendrait l'infini, le tout, quel que soit ce tout, ne pourrait être qualifié de zéro. Ce serait absurde. Le zéro ne peut rien contenir. Il annule ce qu'il contiendrait. Toute chose, toute valeur, peut être annulée, sauf le principe d'infinité qui est un absolu. L'infini est la seule " chose " qui s'impose d'elle-même (au même titre que le néant puisque l'infini est forcément nul). Mais le zéro ne peut contenir l'infini.

1 - 2 - i - : On se trouve donc face à une double impossibilité qui est aussi une double nécessité : l'infini est nécessaire mais rien ne peut être infini, ce qui engendre le principe de nullité, relatif à l'infini. Et d'autre part, la nullité devrait être infinie mais elle ne peut le contenir.

1 - 2 - j - : D'où l'Etre. L'Etre est la manifestation de la nécessité d'un infini jamais atteint, et est donc un processus d'évolution vers l'infini, et certainement pas un état. L'Etre n'est pas un état (le néant non plus d'ailleurs). C'est une tendance, une nécessité. D'autre part l'Etre est la manifestation de la nécessité que le zéro soit infini. Tendance à l'absence d'Etre, à la nihilisation, tout devant tendre vers le néant.

Cette double nature évolutive de l'Etre est, ainsi qu'on l'a montré, liée à la double nature du néant, dont il est clair qu'il ne peut pas ne pas être nul, absolument, et qu'il ne peut ne pas être infini, absolument. Ces deux principes nécessaires sont de fait distincts. Ils ne peuvent être confondus même si leur vocation est d'être confondus. Ce n'est pas l'esprit qui les distingue, ils sont distincts en eux-mêmes, et c'est leur distinction qui engendre l'esprit. Il est clair que même en l'absence d'esprit, ces deux principes ne peuvent ne pas être. On ne peut d'ailleurs prétendre que c'est l'esprit qui conçoit le néant, ou que l'esprit crée cette distinction. Il n'y a que l'esprit, et celui-ci est constitué de cette distinction, et se confond avec le néant, ce qu'on a démontré. Il ne s'agit pas d'une connaissance objective de quelque chose d'autre que soi, ni du regard de soi sur soi-même, mais le Soi lui-même qui est regard pur, qu'aucun élément extérieur ne peut venir troubler puisqu'il n'y a rien d'autre. La dualité se manifeste comme dualité, le Néant se manifeste comme Néant, l'Etre se manifeste comme Etre. L'esprit ne crée rien qui ne soit, il ne fait que s'exprimer lui-même. Il est un processus d'infinitisation de la nullité, et il n'y a aucune raison a priori pour penser que l'Etre ne manifeste pas sa vraie nature et a une vision fausse de lui-même. Il est cela, voilà tout. Pourquoi l'Etre créerait-il une distinction qui n'est pas, des principes qui ne sont pas ? L'Etre est une distinction, et la distinction est celle de l'infini par le zéro parce que le zéro, indispensable à l'infini, ne peut contenir celui-ci.

I - 2 - k - : On remarquera donc que du "point de vue" de l'infinité (qui n'est à proprement parler qu'une potentialité infinie, le Tout étant donc une tendance, non une réalité), l'unité entre zéro et infini est éternellement réalisée, alors que du "point de vue" de la nullité, elle n'a pas de raison ni possibilité de l'être. C'est donc bien du point de vue du zéro qu'il y a opposition avec l'infini, et cela est vrai éternellement, c'est-à-dire dans l'instant présent quel qu'il soit. Or, on a dit que la définition de l'être, c'est justement une opposition permanente à l'infini par le zéro. L'infini, lui, ne s'oppose pas au zéro et peut parfaitement le contenir. La distinction n'est donc pas symétrique. Il n'y a d'Etre que dans le sentiment d'être au centre d'un infini " extérieur ".

Cette pure opposition de principes est-elle véritablement l'Etre ? On peut vérifier par la méditation que tout autre attribut de l'Etre peut être évacué, jusqu'à cette pure opposition, sans remettre en cause cette sensation d'être. Il semble donc qu'il n'y ait rien d'autre de fondamental dans l'Etre. Cela étant, on peut comprendre que l'opposition de deux principes ne peut se faire abstraitement. Elle se fait concrètement, c'est-à-dire qu'effectivement un principe rejette l'autre. C'est ce rejet à chaque instant qui est une sensation, pour le principe de nullité lui-même. Car il n'y a personne d'autre que lui pour le faire. Il n'en a ni la volonté ni la conscience, il le fait, et le fait de maintenir cette " distance ", cette altérité, est l'essence d'une sensation. Mais il est clair qu'il n'y a PERSONNE qui ait cette sensation. L'Etre est la sensation elle-même. Il n'y a pas d'être ayant une sensation, pas d'être disant " Je suis ". Il n'y a que le " Je suis " qui est le fait d'évacuer en permance ce qu'on ne peut pas être.

I - 2 - l - : Telle est donc la cause de la première réalité de l'esprit. On appellera la "CONSCIENCE" cette sensation d'un "donné extérieur" dont on a toujours l'impression d'être le centre (nul en fait malgré l'impression personnelle d'être quelque chose).

I - 2 - m - : Il n'y a pas de différence entre la notion de conscience et la notion d'ESPACE. L'espace n'est pas une dimension de l'univers. C'est la sensation de conscience elle-même. Elle s'appliquera évidemment à l'univers lorsque la conscience sera une conscience d'univers. Ainsi l'origine de l'espace, qui n'a de réalité que pour le zéro au centre de l'infini, se situe dans le fait que l'infini est nécessairement " extérieur " au zéro.

I - 3 - : ORIGINE DU TEMPS

L'EVOLUTION SPATIO-TEMPORELLE PERMET L'INSTANT PRESENT DU NEANT

I - 3 - a - : Le but, la raison d'être de la conscience d'être, est la nécessité d'une nullité effective, indispsensable au néant. Le Néant est donc bien le but de l'Etre. Ce but s'applique exclusivement au zéro au centre, à la poursuite de l'infini " extérieur ". L'existence va donc être un mouvement d'expansion du zéro vers l'infini.

I - 3 - b - : Il est clair que ce but est impossible à atteindre pour le zéro. En aucun cas le zéro ne peut contenir l'infini. C'est la seule " chose " à laquelle il ne puisse s'unir. A l'inverse, l'infini et obligé d'être uni au zéro. Il ne peut d'ailleurs être rien d'autre.

I - 3 - c - : Du point de vue de l'infini, par conséquent, il ne se passe rien. Tout se passe du point de vue du zéro en fuite vers l'inaccessible. Le fait que ce but soit inaccessible explique le TEMPS éternel. Une nécessité qui serait possible n'engendre aucune réalité. Elle est. Et il ne se passe rien. Par contre, une nécessité impossible à réaliser engendre immédiatement la sensation de temps (pour le point d'application de cette nécessité, c'est-à-dire pour le centre de l'infini. Du point de vue de l'infini, il n'y a aucune sensation).

I - 3 - d - : On voit ainsi que Etre, espace et temps sont absolument indissociables. Les trois éléments naissent de la même source : la Nécessité du Néant. Et de fait, il est très difficile de supprimer l'espace et le temps de la conscience. On remarque que ces deux " dimensions " sont antérieures à toute notion d'univers. L'univers y prendra simplement place. Ce ne sont pas des notions physiques mais métaphysiques (avant qu'il y ait des apparences).

I - 3 - e - : Puisque le but qui justifie la conscience lui est inaccessible, il est clair que la conscience est éternelle. Elle ne peut s'éteindre. Seule l'unité avec l'infini pourrait l'éteindre, mais c'est impossible puisque le zéro ne peut contenir l'infini, et que la nullité est éternellement nécessaire.

I - 3 - f - : L'union avec l'infini est donc, pour le zéro, un éternel besoin, une intention, une volonté d'unité, de devenir l'infini. On appellera " AMOUR " cette seconde sensation de l'Etre. Il n'y a pas de différence de nature entre l'amour et le temps. Tous deux sont des aspects différents de la nécessité du néant perçue du point de vue de la conscience, une fois l'espace établi.

I - 3 - g - : Il ne peut y avoir amour tant qu'il n'y a pas conscience. Il ne peut y avoir temps tant qu'il n'y a pas espace. Pour que l'union se mette en route, il faut évidemment qu'il y ait dualité, séparation. Tout cela, néanmoins, se fait " dans les principes " et non dans le temps. La hiérarchie des causes n'est pas une succession dans le temps.

I - 3 - h - : On appellera donc CONSCIENCE le fait, pour la nullité du néant, de se distinguer en permanence de son infinité, et AMOUR le fait, pour cette même nullité du néant, de chercher son unification avec l'infini. On appellera DIMENSIONS les modes de limitation du Tout par la conscience, permettant de passer de l'indifférencié au différencié (univers).

I - 3 - i - : La conscience étant une distinction, elle est une donnée qui ne peut évoluer. A l'inverse, ce qui évolue, c'est le rapprochement avec l'infini. L'amour est donc le mode d'évolution de la conscience, et prend toutes les formes, toutes les façons pour la conscience de s'unir à l'infini qui semble l'entourer, définissant sa vision de l'infini. Dans l'évolution de cet amour, les formes passeront de la gravitation à la sexualité, puis à la spiritualité etc.

I - 3 - j - : Toutes les façons de s'unir existent, et il y en a une infinité, définissant l'infinité des niveaux de " conscience " (mais on devrait plutôt dire " d'amour ") entre la séparation absolue et l'unité infinie. Ces niveaux sont en nombre infini, définissant chaque individualité dans l'univers, puisque l'unité infinie est inaccessible.

à l'équation infini = zéro, point de départ de toute connaissance véritable,

(mais la réciproque n'est pas vraie)

on ajoute la formule suivante : le zéro tend vers l'infini.

I - 3 - k - : Le mouvement qui consiste, pour le zéro, à devenir infini (et qui est sensation d'amour pour "autrui"), afin que le néant (unité) soit, s'appelle "l'espace-temps". Synonyme d'évolution, il se définit comme la transformation de l'espace (extériorité apparente) en temps (mémoire, intériorité). Ce mouvement n'est jamais réciproque. Il n'y a aucune transformation de temps en espace.

I - 3 - l - : L'espace-temps n'a qu'une seule direction, du zéro vers l'infini, qui est le sens de l'évolution universelle (absorption-concentration du monde extérieur (infini) par l'être-zéro), et sensation présente d'un passé de plus en plus long).

I - 3 - m - : Soi (sensation d'un univers extérieur donné sous une infinité de formes) se situe toujours à mi-chemin de ces deux pôles qui en fait n'en sont qu'un. C'est naturel, puisque l'être n'a pas de commencement (c'est éternellement que le zéro est relatif par rapport à l'infini qui est absolu).

Autrement dit, il y a la même distance en termes d'espace-temps pour passer du zéro au UN (l'être), que pour passer du UN à l'infini. D'où le schéma suivant :

C'est cela qui explique que les physiciens quantiques, et depuis EINSTEIN, constatent, ou plutôt calculent, que dans certaines circonstances, l'espace se transforme en temps et (peut-être) réciproquement. L'espace (à droite du schéma) est créé d'emblée par la conscience qui place immédiatement et éternellement l'infini à l'extérieur d'elle-même, comme but vers lequel elle tend, et le temps (à gauche, intérieur ou passé) est là pour annuler cet espace qui devient mémoire : le zéro a l'impression de redevenir, petit à petit, infini. L'espace devient donc du passé, le temps à venir étant figuré par l'espace restant à absorber.

L'évolution de la conscience d'être s'est faite du 1 au 1', l'univers extérieur (espace) a changé en même temps que l'univers intérieur plus riche (passé).

En fait, tout ce mouvement apparemment évolutif qu'est l'existence, est contenu dans un seul principe : la Nécessité du Néant. De cette première nécessité découle la seconde : la nécéssaire nullité du néant, qui ne peut être effective que par opposition à l'infini. La conjonction des deux, inséparable, engendre toute l'évolution de la nullité vers l'infini, ou si l'on préfère, de la dualité vers l'unité. La Nécessité du Néant, éternellement présente, est la seule réalité de l'être, le reste est pure illusion permettant de la maintenir. Toute l'illusion de la matière, du corps, etc. est le support permettant de maintenir une conscience limitée, non infinie, qui permet de maintenir la distance avec l'infini, et donc la nullité sous toutes ses formes, créant et maintenant donc la dualité de l'Etre. Cela permet au zéro de ne pas être infini, donc au néant de pouvoir être effectif dans le présent, bien qu'éternellement inaccessible à la conscience qui est toujours tant soit peu dans le temps.

Ainsi on a une succession des causes métaphysiques qui est la suivante :

BUT ABSOLU : NEANT qui nécessite

NULLITE EFFECTIVE qui nécessite

CONSCIENCE (opposition au tout) qui nécessite

CORPS (univers) pour qu'elle se maintienne à chaque instant.

Ainsi, l'illusion d'un univers à aimer dans le temps permet l'absolu néant présent.

Le temps est bien le problème crucial de l'univers car c'est bien en comprenant cette genèse du temps que l'on comprend la genèse de l'univers. Pourquoi l'esprit ressent-il ainsi le temps ? Tout simplement parce que sa raison d'être, le but ultime, le néant nécessaire, est perpétuellement refusé par la conscience. A chaque instant le néant est le but, jamais réalisé, puisqu'à chaque instant la conscience éloigne cet infini auquel elle ressent le besoin de s'unir. C'est ce jeu perpétuel d'un absolu jamais réalisé, toujours à venir, qui donne à la conscience sa sensation de fuite dans le temps. Elle en tire un univers intérieur de plus en plus riche (évolution) au fur et à mesure que l'espace (univers extérieur) perçu à l'instant "t" devient du passé à l'instant "t+1".

Atteindre le but consisterait à annuler tout espace, donc à annuler l'amour dans une unité absolue (pour qu'il y ait amour il faut deux) où il n'y aurait plus de conscience possible. Mais par nature, la conscience qui seule peut faire ce travail s'y oppose, et, pour la même raison, déteste l'idée de néant et s'insurge lorsqu'on en parle. D'où la difficulté à comprendre l'origine de l'univers et les perpétuelles théorisations qui n'aboutissent jamais. Elle maintient perpétuellement le but à distance car, répétons-le, cela permet à la nullité du néant d'être effective. D'où son éternelle sensation de temps, et son éternel mal-être : interrogation sur sa propre nature, et sur le pourquoi de cette existence qui n'est jamais totalement satisfaisante ni réalisée.

I - 3 - n - : EQUATION ORIGINELLE PROPOSEE

On approche ainsi de l'équation oiginelle de l'univers, si tant est qu'il soit nécessaire de " modéliser " mathématiquement des principes métaphysiques, qui peut se formuler littéralement de la façon suivante : "comment passe-t-on de rien à quelque chose". La question "comment passe-t-on de quelque chose à rien" est déjà résolue : il suffit que cela atteigne l'infini.

Or de cette équation, on déduit immédiatement la formule pour passer de rien à quelque chose :

Il suffit, pour passer de zéro à UN, de diviser le zéro à l'infini. C'est exactement l'acte créateur de la multiplicité. L'infinie multitude d'êtres nuls constitue le Tout infini.

L'intérêt de cette formule n'est pas que provocateur. Concrètement, diviser zéro à l'infini ne veut rien dire. Pourtant, zéro et infini sont des principes plus réels qu'aucun autre, et l'existence (le 1) se situe dans leur rapport, dans leur relation. Mais pas dans n'importe quel sens. Il n'existe pas de relation entre infini et zéro car dans ce sens (et non dans le sens zéro vers infini), il n'y a pas de différence. L'infini est toujours nul. Par contre du point de vue du zéro, il y a relation, illusoire, certes, mais relation. En l'occurrence, être le centre partout est cette division. Elle engendre l'Etre.

Cela ne peut pas ne pas se faire, pour les raisons déjà exposées (il y a forcément un nombre infini de façons d'être nul puisque le zéro est relatif), et il n'y a aucune raison pour que cela se fasse une seule fois. Cela se fait donc éternellement, dans l'instant présent, seule réalité, mais avec cette mémoire des autres instants, et cette expectative idéelle d'une éternité à venir, qui nous vaut de croire au temps et à l'évolution, alors que le néant est déjà réalisé dans l'instant présent (nul et infini). Le temps permet l'instant comme l'univers permet ce qu'on appelle " Dieu ".

II - LES NOUVELLES REPONSES AUX GRANDES QUESTIONS SCIENTIFIQUES ACTUELLES : COMMENT LES LOIS PHYSIQUES SONT ISSUES DE L'ETRE

II - 1 - QU'EST-CE QUE L'ENERGIE ?

CAUSE DE L'APPARENTE EXPANSION DE L'UNIVERS

II - 1 - a - : Il est naturel que la Physique ne puisse définir l'énergie ni en expliquer la source, puisqu'elle n'est pas du domaine physique mais métaphysique. On a déjà expliqué cette origine : le but de l'univers.

II - 1 - b - : L'énergie ne peut provenir d'une impulsion de départ, car cette impulsion serait une énergie qui resterait à expliquer. Bien entendu, des impulsions impriment des mouvements, mais cela n'explique pas l'énergie. Toute énergie est toujours la poursuite d'un but. Si l'univers est une grande énergie, c'est parce qu'il a un grand but. En religion, on peut inventer tous les buts que l'on veut, mais en Métaphysique, il ne peut y avoir but sans nécessité. Une énergie, c'est toujours la manifestation d'une nécessité, donc d'un but. On a défini le grand but qui justifie l'univers : le néant. Toutes les énergies de l'univers y sont subordonnées. Même la nôtre : lorsque j'ai un but, j'ai de l'énergie. Lorsque je n'ai pas de but, je déprime. Mon but conscient n'est jamais le néant. Mais mon but conscient est toujours bonheur ou paix, qui, à l'absolu, à l'échelle de l'univers, sont le néant.

II - 1 - c - : Pour qu'il y ait énergie effective, il ne suffit pas qu'il y ait but. Il faut aussi que ce but ne puisse être atteint, c'est-à-dire qu'il y ait une nécessité contraire qui ralentisse la poursuite du but. Sans quoi, sa réalisation serait immédiate et ce serait le néant. L'énergie de l'univers et de l'Etre en sont l'expression. L'infini est impossible à atteindre puisque la conscience le rejette. D'où le fait que le but engendre une énergie temporelle. L'infini exclu par le zéro mais recherché par lui est donc une évolution permanente vers l'infini. Il ne peut y avoir d'infini conscient effectif. A tout instant, l'Etre apparent est fini. D'où le sentiment d'une expansion de l'univers.

II - 1 - d - : Le fait que cette apparente expansion de l'univers se fasse à vitesse accélérée (plus on regarde loin, plus les étoiles s'éloignent vite) est d'ailleurs une preuve du caractère spirituel de l'univers. En effet, si cette expansion était le fait d'une propulsion de départ à partir d'un centre, et la fuite celle d'objets matériels, il est exclu que cette vitesse puisse s'accélérer. Cette accélération n'est possible que parce que la source d'énergie n'est pas une explosion originelle mais bien la poursuite d'un but à l'infini. Plus on croit se rapprocher du but (c'est-à-dire plus il est contemplé avec intensité), plus la vitesse augmente, l'énergie d'attraction se concentrant à l'inverse du carré de la distance. Cette loi est d'ailleurs une loi spirituelle avant d'être une loi physique.

II - 1 - e - : L'Etre est le processus de séparation d'avec l'infini, nécessaire à la nullité, processus engendrant l'instant. Le Soi, est la succession de ces instants, ce maintien d'un "extérieur" engendrant le sentiment de conscience. Conscience de qui ? Conscience de personne. Cette conscience est le "qui". C'est le sujet qui naît de cette perpétuelle séparation. Vous êtes cela. Chacun, tous les êtres de l'univers, partout où le Soi se croit, est ce processus unique, et est donc un Etre unique.

II - 2 - ORIGINE DE LA GRAVITATION ET DU PRINCIPE CREATEUR

II - 2 - a - : Ce qu'on appelle la Gravitation, comme toute forme d'attraction, est le résultat de cette poursuite du but. La distinction des deux principes nécessaire au néant a plur but leur unité : nullité infinie ou infinité nulle. Cette nécessité d'unité prend donc effet dans la conscience dès que celle-ci est, c'est-à-dire dès qu'il y a séparation. Cette nécessité d'unité ne peut être ressentie que par le centre (le zéro) pour sa périphérie (l'infini). Pour l'autre principe il n'est pas question d'unité avec le zéro : l'infini le contient déjà de toute façon, et ce n'est qu'en fuyant à l'infini, en devenant effectivement l'infini, qu'il peut y avoir nullité, c'est-à-dire unité avec le zéro.

II - 2 - b - : On se trouve donc à tout instant dans la situation suivante : un centre virtuel, manifestant le zéro en excluant l'infini, qui cherche à s'unir à cet infini en expansion perpétuelle. On sait qu'on appelle AMOUR ce besoin d'union avec l'extérieur, qui compense très exactement la CONSCIENCE, besoin de rester séparé de l'extérieur, d'être "soi". Par conscience, il faut bien entendu entendre simplement "conscience d'être" la plus élémentaire, et non conscience morale ou image de soi personnelle ayant un contenu. Il s'ensuit que de tout centre de l'infini (partout) est issue une volonté consciente d'unité avec le monde extérieur. Cette volonté d'unité est donc toujours le fait de la conscience. Aucun être, aucun objet attiré par un autre ne peut être dépourvu de conscience. Sans cela, il n'attire rien.

II - 2 - c - : Il est à noter dès l'abord que l'esprit, par conséquent, contient à la fois le centre auquel il s'identifie et l'"extérieur" auquel il s'oppose. Sans cette opposition qui crée l'extérieur, il n'y aurait pas de conscience donc pas d'esprit. La conscience seule au centre n'existe pas. "Sans objet de conscience, point de conscience". L'autre fait donc partie de moi et m'est indispensable. Cette Loi est le point de départ de l'Ontologie pratique par opposition à la Psychologie classique pour qui l'autre et soi sont deux esprits séparés, de même que soi et l'univers seraient séparés.

II - 2 - d - : La nature de l'esprit est donc duelle, contradictoire. Elle consiste à aimer l'infini alors que cet infini a été placé à l'extérieur avant que la conscience soit ressentie. Il ne peut donc y avoir conscience de la conscience comme source (d'où la quête de " Dieu " et de la " Connaissance "), mais seulement conscience d'objets de conscience, conscience d'amour.

II - 3 - ORIGINE METAPHYSIQUE DU "PRINCIPE D'INCERTITUDE" D'HEISENBERG ET DE L'INFLUENCE DE L'OBSERVATEUR SUR L'OBSERVATION

II - 3 - a - : Etant établi que l'Etre est le moyen de la seule réalité possible : le néant, on peut dire les choses d'une autre façon : le Néant est le but de l'Etre. Par contre il serait absurde de dire que l'Etre est le but du néant. C'est au contraire son moyen. L'Etre n'est le but de personne. Il est nécessaire parce que le Néant est nécessaire. Sinon, il n'a aucune raison d'être.

II - 3 - b - : Cela étant qu'est-ce qui est réel ? L'Etre, ou le Néant ? Le néant est et reste un BUT, une nécessité. L'Etre, recherche d'unité du zéro avec un infini fuyant à l'infini, est la manifestation effective de ce but en tant que but. En tant que réalisation, il n'y a rien. Il n'y a donc pas de néant. Cela dit, l'Etre n'est pas davantage, puisque si on cherche à le cerner, à lui donner un contenu, une existence, on est obligé de l'interrompre dans son mouvement. Il n'existe qu'en tant que mouvement, énergie, manifestation d'une nécessité, et non comme état. Il n'existe aucun état de l'Etre. Si on l'étudie dans l'instant présent, il n'existe pas. Il n'y a rien. Le présent est vide. Ce qui est, c'est la succession de ces instants, la poursuite de l'infini, dont aucun des états successifs n'a de substance. C'est la source de l'observation d'Heisenberg dans son "Principe d'Incertitude" : "plus on connaît la position d'une particule (soi), moins on connaît sa vitesse et inversement". On en a ici la cause.

II - 3 - c - : On en conclut que tout instant de l'Etre est le néant réalisé, et effectivement, l'instant présent est nul en durée, infini en espace ou en potentialité. Infinité nulle. Cela donne la direction de toute science ou discipline de réalisation du Soi : ce n'est pas en fuyant davantage à l'infini ou en consommant plus l'univers que l'on parviendra à soi, mais au contraire en se concentrant sur l'instant présent, seule méthode d'illumination valide.

II - 4 - CAUSE FONDAMENTALE DE LA RELATIVITE GENERALE

NAISSANCE DU TEMPS ET ORIGINE DE L'EFFET DE "PHOTON"

II - 4 - a - : On en conclut également que tout état de l'univers à un moment donné (donc déjà dans le temps et pas dans l'instant nul), est illusoire et n'a aucune réalité. On comprendra aussi que toutes ces formes sont absolument relatives à l'observateur, du fait que l'identification du soi à autre chose qu'au zéro entraîne la définition d'un univers extérieur autre qu'infini et indifférencié. Si le soi était effectivement nul, l'infini serait effectif car la nullité n'a de réalité que dans l'infinité. Mais on comprendra que le soi ne peut être identifié au zéro, du fait que l'infini est impossible. Il s'identifie donc à "quelque chose", une portion d'infini, c'est le "MOI". Dès lors, il y a un intérieur et un extérieur. L'intérieur est défini, l'univers l'est aussi. On en concluera que l'image que j'ai de moi engendre mon univers. C'est en cela que je suis le créateur.

II - 4 - b - : L'univers quel qu'il soit, est toujours exclusivement relatif à celui qui croit l'observer et en fait l'engendre. L'ESPACE créé par l'expulsion de l'infini par le zéro est le fait du phénomène d'observation. Le phénomène d'observation consiste à se croire au centre tout en se croyant "quelque chose" et non zéro. Immédiatement ce sentiment suppose la sensation d'un "donné extérieur" complémentaire du sujet. L'espace est fait pour être annulé puisque l'unité est le but. L'annulation de l'espace, c'est son parcours, son "intégration" (cette intégration se fait par l'amour dont le mouvement est la caractéristique, la conscience étant l'inertie qui donne sa masse apparente au point de séparation entre passé et avenir, c'est-à-dire à l'"objet" censé se déplacer).

II - 4 - c - : Le parcours apparent de cet espace se fait dans la croyance que tout ce qui est rencontré est extérieur, à moins qu'il soit parcouru entièrement. Alors tout s'avérerait intérieur au sujet. C'est pourquoi, à la limite, l'espace s'avère "circulaire", allant vers son origine. Pour que cela soit réalisé, il faudrait ou bien une vitesse infinie, ou bien un temps infini. Comme la conscience limite le mouvement, il existe une vitesse maximum que la conscience ne peut dépasser. Cette vitesse de l'énergie est également relative au sujet. Plus son amour est grand, plus elle est rapide.

II - 4 - d - : Le TEMPS naît précisément du fait que cette vitesse ne peut être infinie. Pour qu'elle le soit, il faudrait que l'infini soit accessible, donc que la conscience qui l'éloigne toujours ne soit plus nécessaire. C'est impossible. Le temps est le fait que le BUT est à la fois nécessaire (ce qui en explique la course), et impossible (ce qui en explique l'éternité). Le temps est une perception du sujet relative à celui-ci, puisque sa contraction ou son extension plus ou moins grande dépend également du niveau d'amour auquel on s'identifie.

Pour jouer avec le temps, comme pour tout phénomène médiumnique et même pour toute évolution, il s'agit donc de jouer sur l'amour.

Qui dit " Relativité Générale " dit irréalité de l'univers. Mais peut-on être scientifique si l'on ne croit pas à l'objectivité du monde extérieur ? On ne peut pas être scientifique et y croire. Le fait que l'univers est totalement subjectif est largement démontré. Newton a commencé avec la relativisation de la lumière, du mouvement et de l'espace. Einstein a continué en montrant que le temps est relatif à l'observateur. Et bien entendu, par suite, c'est l'univers tout entier qui est relatif à l'observateur, donc subjectif, ainsi que tend à le montrer la Physique quantique.

L'idéalisme absolu, bien que tant décrié, est donc toujours sous-entendu dans les théories actuellement admises, et une grande part des contradictions théoriques vient de ce refus de l'évidence. L'espace-temps ne peut évidemment être relatif sans que l'univers soit subjectif ! Par conséquent, tout est esprit, et la Physique s'écroule dans ses fondements-mêmes.

Supposez un univers sans espace ni temps. Quel est-il ? Rien. Si l'observateur engendre ces dimensions, alors il peut vivre un univers. Seul l'observateur a le pouvoir de donner ses dimensions à l'univers. Sans lui, sans la conscience, il n'y a rien.

II - 4 - e - : Le paradoxe de la " constance de la vitesse de la Lumière " selon Einstein (le fait que la vitesse soit la même, issue d'une source fixe ou d'une source en mouvement, au lieu que ce mouvement soit ajouté), n'est pas du tout un paradoxe si l'on a compris la nature métaphysique de la lumière. Une source de lumière ne peut JAMAIS être en mouvement, c'est-à-dire dans l'espace-temps, puisque l'émission ne peut qu'être instantané, même si la lampe, elle, peut l'être. Cela a des conséquences ontologiques considérables : si je suis créateur, je suis immuable. Ici et maintenant, éternellement. Une source d'esprit ne saurait se déplacer ni dans l'espace ni dans le temps. L'émission d'énergie est toujours instantanée. Jamais temporelle. Ce sont les effets qui sont temporels. On ne peut donc pas ajouter la vitesse du mouvement de la source à la vitesse de la lumière émise, cela n'a aucun rapport. On peut déplacer une lampe, on ne peut déplacer l'émission de lumière, qui n'est pas un objet.

II - 5 - UNIFICATION DE LA "GRAVITATION" ET DE L'"ELECTRO-MAGNETISME" DE PAR LEUR ORIGINE COMMUNE.

UNIFICATION DES CHAMPS DITS "QUANTIQUE" ET "MACROCOSMIQUE" SOUS UNE SEULE LOI.

II - 5 - a - : On a compris que le "magnétisme" est l'énergie unique dont découlent toutes les apparences : en effet, la conscience est un phénomène de répulsion, l'amour un phénomène d'attraction. On a compris leur cause originelle. On a compris également qu'ils sont inséparables. Il est hors de question que l'attraction existe quelque part sans la répulsion préalable. Toute particule sera donc sur le modèle de l'aimant complet, étant attractive et répulsive, et non"chargée électriquement" en positif et en négatif comme on le croit. Cette erreur oblige à introduire l'"anti-matière" pour rendre compte des effet négatifs des particules "positives" et des effets positifs des particules "négatives". Tout cela est détour inutile.

II - 5 - b - : Tout point de l'infini est l'Etre dualiste se croyant quelque part alors qu'il est tout. Tout point est donc énergétique, à la recherche de l'annulation de l'espace qui l'entoure, d'où son "champ" infini. Tout point est donc énergétique, magnétique, parce qu'il est conscient. Cette conscience en tout point est en fait unique, ce qui explique les paradoxes concernant l'influence à distance des particules séparées entre elles, ainsi que tous les phénomènes de médiumnité. L'unité de l'esprit, c'est l'unité de l'énergie universelle.

II - 5 - c - : Tout point est en mouvement potentiel vers son infinité. Il n'existe rien de statique. Mais du fait de la dualité amour (fuite) et conscience (inertie), la vitesse est limitée, ce qui engendre la masse apparente, semblant ralentir le mouvement. Toutes ces "masses" s'attirent entre elles autant qu'elles se repoussent. Mais la conscience est séparation préalable qui ne cherche que l'unité une fois consciente. C'est donc toujours l'attraction maximum qui est recherchée, utilisant la répulsion pour cela.

II - 5 - d - : Toute "gravitation" n'est que la résultante attractive de relations magnétiques complètes (attraction et répulsion) dans des conditions de position ou de mouvement relatifs particuliers. On ne s'étendra pas ici pour décrire les composantes et les résultantes (voir "la Fin de l'Inconnaissable" de L. R. et F. HATEM, Editions Ganymède). Précisons simplement que dans le cas des particules et des astres, la résultante "gravitationnelle" est permise par le synchronisme symétrique des rotations dont le phénomène de DEGRAVITATION (Léon Raoul HATEM) est la condition. La "gravitation" est permise par la "dégravitation" (voir opus cité) et par la dualité magnétique. Sans elles, elle est impossible.

II - 5 - e - : Il n'y a pas de différence de nature entre les "champs" de l'infiniment grand et de l'infiniment petit pour la simple raison qu'ils sont un seul et même "champ". La différenciation s'opère pour la conscience qui distingue l'intérieur de l'extérieur, qui, ce faisant, leur attribue des lois internes différentes : en effet, l'extérieur est toujours spatial (parce qu'il est constitué de l'univers auquel on ne s'identifie pas), alors que l'intérieur est toujours temporel (mémoire) parce que constitué aux aspects de l'univers à laquelle on s'identifie. L'extérieur peut donc être mesuré et parcouru de façon à s'unir à lui, tandis que l'intérieur n'est pas tangible, étant déjà parcouru, intégré en tant que soi. L'évolution de la conscience consiste à déplacer cette frontière entre passé et avenir, c'est-à-dire à s'enrichir de plus d'expérience passée, ce qui change automatiquement l'univers environnant à intégrer. C'est en ce sens que l'amour que nous sommes en mesure de manifester est le créateur de l'univers.

III - QUELQUES CONSEQUENCES PRATIQUES (ONTOLOGIQUES) DES LOIS METAPHYSIQUES

III - 1 - a - : JE NE SUIS PAS UNE PERSONNE, JE SUIS UNE ENERGIE : Je croyais jusqu'à présent être un corps ayant un esprit. Je sais désormais que je suis l'esprit, c'est-à-dire le BUT, personnifié à ma façon, mais certainement pas matière, corps, tout cela n'est que mémoire. Etre moi-même c'est définir mon BUT personnel, ma vraie réalité, celle qui me donne de l'énergie, et me libére de mon passé.

III - 1 - b - : IL N'Y A QU'UN SEUL ESPRIT : C'est la même conscience qui nous anime tous, mais cette conscience est, en chaque individu, une façon différente d'aller vers l'Absolu, d'où une infinité de personnalités différentes qui toutes sont absolument indispensables. Cette unité dans la diversité, si elle est comprise, sera le garant d'une fraternité sans précédent, la fin de tout racisme, le respect et l'amour du "prochain", chaque personnalité constituant une partie de l'esprit que chacun est en totalité.

III - 1 - c - : CET ESPRIT EST ETERNEL : Sa cause est éternelle et son but ne peut jamais être atteint. L'évolution est donc infinie vers un amour de plus en plus grand, et une conscience de plus en plus consciente. Si les corps, outils permettant à l'esprit d'agir, s'usent et meurent, l'être, lui, n'a pas à craindre la mort et est certain de retrouver un autre outil pour poursuivre son travail vers le but ultime. Voir le livre : Quand la Réincarnation Devient une Certitude Scientifique (Ed. Ganymède).

III - 1 - d - : L'ESPRIT EST LIBRE : Il n'est pas prisonnier de la matière, qui n'a de pouvoir que si on y croit. L'esprit seul dirige l'existence selon sa décision, mais en général c'est inconsciemment que ces désisions sont prises, par habitude ou par paresse. Le fait de prendre conscience de la responsabilité de notre destin nous aide à porter attention à nos croyances et à nos pensées.

III - 1 - e - : L'ESPRIT EST LE CREATEUR : Personne d'autre que la combinaison de notre conscience et de la capacité d'amour que nous manifestons n'a le pouvoir d'engendrer l'effet de matière environnante. Nous nous mettons nous-mêmes dans les situations que nous vivons, et nous sommes seuls responsables du monde. Une fois cela compris et admis, on devient apte à maîtriser sa vie et à améliorer la société. Je suis le créateur de l'univers car si un détail change dans cet univers, c'est un autre univers.

III - 1 - j - : LE PARTAGE DES BUTS : L'un des plus sûrs moyens de me manifester comme Créateur est, me reconnaissant Providence de cet univers, d'aider autrui à réaliser ses buts. Celui qui aide l'autre à se réaliser et se réjouit de la réalisation d'autrui, considère vraiment l'univers comme sa création de chaque instant, à la fois en tant que passé et en tant que devenir.

III - 1 - f - : LE PASSE N'EXISTE PAS : Ma mémoire, mes culpabilités, mes regrets, et les traces du passé ne sont que celles qui, DANS LE PRESENT, me servent à entretenir une image permanente de moi-même. Mais je ne suis aucune image (passée), je suis un à-venir. Je me libère donc de ma mémoire, et mon univers devient l'oeuvre d'art dont je suis l'auteur et dont j'ai l'entière responsabilité.

III - 1 - g - : TOUT EST AMOUR : Rien d'autre que l'amour, énergie de recherche du but, ne m'anime ni n'anime aucun être dans l'univers. Il n'y a que cela, sous toutes les formes, et lorsque j'ai évolué, c'est que ma capacité d'amour a évolué. Je suis plus proche de l'infini. L'évolution spirituelle de l'homme (la "recherche de Dieu") consiste à voir cet amour en tout, au lieu de juger les choses en bien et en mal.

III - 1 - h - : LE BUT COLLECTIF DE L'HOMME EST LA PAIX : Tout est mouvement, mais aussi tout est confrontation, parce que nous cherchons toujours à ne pas être ce vers quoi nous tendons. Je reconnais que tout ce qui me paraît trop limité ou méprisable est amour, recherche d'infinité, et alors plus rien n'est vain ni inutile, tout ce qui a été jusqu'à présent est parfait, à sa place. Même si je n'atteins ou ne perçois jamais l'idéal, j'atteins la paix en reconnaissant que tout et tous sont nécessaires à sa réalisation.

III - 1 - i - : MA VIE EST INDISPENSABLE : Le fait que tout soit illusion veut dire que tout est soi, esprit, et cela, loin d'enlever son intérêt au monde, fait que l'on peut communiquer et s'aimer. S'il y avait plusieurs esprits, ou si la matière existait, il n'y aurait ni amour possible ni communication. Il n'y aurait même pas conscience. Chercher l'infini n'est donc pas renoncer au monde, au contraire. C'est s'y impliquer totalement, afin que chaque spécificité, chaque façon d'aller vers le but, soit effective. C'est en étant moi-même que je réalise le but, pas en reniant ce support matériel dont j'ai besoin, le corps. La matière, certes, n'existe pas, mais ma sensation qu'elle existe est indispensable, et je dois jouer le jeu. Sans chaque homme, pas de "Dieu". Je ne peux pas échapper à la vie, seul moyen de devenir moi-même.

III - 1 - k - : GUERIR C'EST COMPRENDRE : Guérir de quoi que ce soit, psychologiquement, physiquement ou socialement, c'est devenir soi-même. C'est pour cela que Frank HATEM a inventé la Psychologie Holistique, art d'être soi-même par la compréhension métaphysique de nos peurs.

La Réalisation d'un monde meilleur passe par la FOI en SOI.

La Foi en Soi passe par la Connaissance de Soi.

Frank HATEM

IV - NAISSANCE D'UN ATOME ET D'UN SYSTEME PLANETAIRE

IV - 1 - a : On appellera proto-particules (PP) les accumulations d'énergie magnétique séparées par des vides de plus en plus profonds, dues au fait que l'énergie dualiste qui constitue la sensation d'espace ne peut rester répartie uniformément, chaque " centre " attirant tout autre centre pour s'unir à lui en attraction maximum.

IV - 1 - b : ces proto-particules sont nécessairement bipolaires (voir site sur la nature des particules selon l'Hyperscience).

IV - 1 - c - :Les deux pôles d'une proto-particule (PP), situés géographiquement, sont indistinctement nommés pôle NORD ou pôle SUD, car ils n'ont aucune différence de nature. Par convention réciproque des PP entre elles est définie la fonction de ces pôles. Si l'un est NORD, l'autre est SUD.

IV - 1 - d - : Si faibles que soient les forces attractives et répulsives entre deux PP assez éloignées l'une de l'autre pour se trouver " en respect ", ces forces n'en existent pas moins et elles sont actives.

IV - 1 - e - : Même si cela ne permet plus la chute d'une PP sur l'autre, les pôles en attraction se tournent l'un vers l'autre, cherchant l'attraction maximum.

IV - 1 - f - : Si les équateurs des deux PP se situent approximativement dans un même plan, et si le premier mouvement (pour tourner leurs pôles en attraction) est suffisamment ample pour créer une énergie cinétique supérieure aux forces d'attraction en présence, il y a génération spontanée d'un mouvement perpétuel. Dans les autres cas, il y a chute et absorption.

IV - 1 - g - : Le premier mouvement de rotation définit immédiatement un axe gyroscopique qui s'oppose à ce que soit modifié l'angle entre axes des pôles et axes de rotation. Cela accentue le positionnement de la plus petite PP près du plan de l'écliptique de la plus grosse.

IV - 1 - h - : Lorsque, après la première mise en mouvement, les quatre pôles se retrouvent en attraction maximum, étant tous situés alors dans un même plan, l'énergie cinétique plus forte que l'attraction oblige les pôles à dépasser cette position d'attraction maximum, du fait de l'élan acquis en rotation. Les deux pôles qui se rapprochaient commencent à s'éloigner, les deux pôles qui s'éloignaient commencent à se rapprocher.

IV - 1 - i - : Lorsque deux pôles magnétiques s'éloignent simultanément l'un de l'autre avec des vitesses inversement proportionnelles à leurs masses respectives, il s'opère un effet de suppression du freinage magnétique entre eux, qu'on appelle " DƒGRAVITATION " (ou "Effet HATEM", puisque Léon Raoul Hatem est l'auteur de cette découverte).

IV - 1 - j - : Il y a dégravitation entre les deux pôles qui commencent à s'éloigner et qui ne se freinent donc pas. A l'inverse, l'attraction entre les deux pôles qui se rapprochent augmente à raison du carré de deux fois leur rapprochement. Il y a donc ACCELERATION du mouvement de rotation par création d'énergie cinétique supplémentaire. La rotation ne peut donc s'arrêter, au contraire, elle s'auto-accélère.

IV - 1 - k - : Il en est ainsi à chaque tour, ce qui augmente en permanence la vitesse, l'effet de masse des PP, et leur rotondité.

IV - 1 - l - : Cette rotation entraîne automatiquement un mouvement de translation des deux PP autour de leur centre de gravité commun, afin de minimiser les efforts de mise en attraction maximum des pôles à chaque demi-tour. Cet effet de translation orbitale s'accélère en même temps que les rotations.

IV - 1 - m - : Seule la rotation synchronisée des quatre pôles permet une attraction continue et définitive entre les deux PP, malgré la répulsion qui, paradoxalement, rend ce synchronisme encore plus harmonieux. Il y a donc effet de GRAVITATION uniquement attractive entre les deux PP malgré l'intervention continue de la répulsion.

IV - 1 - n - : C'est cette répulsion qui explique aussi la constitution d'anneaux autour de grosses planètes, d'une façon sélective.

IV - 1 - o - : L'accélération des mouvements cesse au bout d'un moment : la translation orbitale crée un effet de force centrifuge qui tend à éloigner la plus petite PP de la plus grosse. Cette force augmente avec la vitesse. La tendance à l'éloignement entre les deux PP diminue encore les forces magnétiques en présence, et obligent donc les mouvements à ralentir.

IV - 1 - p - : Ainsi il y a stabilisation progressive des vitesses à certaines distances, en fonction des masses en présence.

IV - 1 - q - : Inversement, si deux PP venaient à se rapprocher, l'accroissement des forces magnétiques augmenterait les vitesses, et donc les éloignerait de nouveau par force centrifuge accrue. On assiste ainsi à un équilibrage général des systèmes qui les rend perpétuels, et donne sa stabilité mécanique à la matière.

IV - 1 - r - : Une fois que ce mouvement perpétuel auto-entretenu est constitué, les PP prennent le nom de particules atomiques ou sidérales (astres). Les rythmes d'alternance des pôles magnétiques au sein de ces systèmes leur donnent des caractéristiques matérielles particulières qu'ils n'avaient pas en tant que PP, et qui leur permet d'être reconnus par tout autre système (effet de vibration ou d'émission d'ondes).

IV - 1 - s - : Ces vibrations diversement ressenties permettent la perception sensorielle sélective. Elles sont identiques dans de vastes secteurs de l'univers atomique ou céleste, car dans un même secteur, les PP se sont influencées mutuellement dans leur mise en mouvements. Ils donnent alors une cohésion à des galaxies entières.